Ce n’est qu’un au revoir…

Des mois qu’on préparait ça, minutieusement, histoire de laisser monter notre excitation et notre angoisse à leur paroxysme… Des mois qu’on se rassurait en vous contant les détails de notre futur périple avec passion. Un grand Merci donc pour votre écoute, votre intérêt et vos conseils qui nous ont permis de tenir jusqu’au bout et de pouvoir rêver aujourd’hui les yeux grands ouverts.

Car, comme nous l’a fait très justement remarquer Thaïs hier :

« Papa, Maman, c’est la première fois qu’on fait ce qu’on avait prévu ! »

Cette phrase a raisonné très fort. Enfin, on allait reprendre le contrôle de notre trajectoire et réaliser ce qui nous tenait vraiment à cœur ! Nous étions en effet coutumiers, cette dernière décennie, d’annonces annuelles fracassantes sur notre avenir géographique… tantôt à Bordeaux, tantôt à La Rochelle… c’est juste qu’on avait un autre bébé en gestation, un point de chute un peu plus flou sans doute.

Bref, voilà que le jour J est arrivé : dimanche 20 septembre 2015 – une ligne d’arrivée et un point de départ. Une date qui sans nul doute restera gravée dans nos mémoires au même titre qu’un mariage ou qu’une naissance… ah ah, on va fêter des anniversaires de notre départ chaque année histoire de ne pas nous rendormir !

Retour sur les derniers jours : famille, amis, on vous aime !

Croyez-moi, il aurait été beaucoup plus simple émotionnellement que vous soyez toutes et tous des personnes peu fréquentables, antipathiques, acariâtres, chiantes à mourir. Là je vous assure, on ne s’est jamais senti aussi aimé. Ça fout la chair de poule rien que d’y penser. Nos valises sentimentales sont lourdes à porter et c’est vraiment très très dur de vous laisser derrière nous.

On ne vous remerciera jamais assez pour toutes ces attentions dont vous avez fait preuve, pleines de spontanéité et de délicatesse, avec la seule envie de nous faire plaisir et de nous aider à gravir la dernière marche ! Merci pour tout ça, pour votre amour, votre amitié et votre soutien indéfectibles. On vous aime et on vous emmène bien au chaud dans notre cœur.

Bon allez, une petite anecdote pour finir…

Vendredi après-midi, en plein rush dans nos préparatifs, le sort s’est un peu emmêlé, histoire de nous rappeler que cette aventure se mérite.

Alors que nous étions sur l’autoroute, nous avons roulé sur je ne sais quoi qui m’a laissé à penser que nous avions crevé… Mais sans signe alarmiste dans le volant, nous avons pu poursuivre notre route sans encombre jusqu’à notre destination. Au retour de nos courses, un pneu de la voiture était pourtant à plat… mais rien de bien surprenant finalement, compte tenu du choc ressenti. C’est donc hyper philosophe que je m’apprête à changer cette roue. Même pas mal, dans 2 jours on sera parti, on a une heure d’avance sur notre planning ; cette mauvaise aventure sera derrière nous en quelques coups de manivelle.
Puis vint l’orage… pas un timide orage de début de saison, un orage du genre pas content du tout, et croyez-moi, très larmoyant… Pas grave, cette mauvaise aventure sera derrière nous en quelques coups de manivelle !

Puis l’écrou antivol ne cède pas… ah si, mais il tourne dans le vide ! Pas grave, cette mauvaise aventure sera derrière nous en quelques coups de manivelle ! Pas besoin d’être féru de mécanique pour comprendre que là la situation devient un peu plus embarrassante…

La pluie redoublant d’intensité, les filles ont trouvé refuge sous un abri de bus… Moi je refais la pub d’une célèbre boisson gazeuse dans mon petit t-shirt gris devenu très très saillant. Bref après une heure de combat acharné, je me résigne à remettre les boulons sur la roue crevée, direction le garage le plus proche.

C’est sur trois roues que nous atteignons notre but. Il est 17h30, il nous reste une blinde de choses à faire, on est trempé. Pas de miracle : le pneu ne peut pas être démonté. Il faut souder une tige pour pouvoir extraire l’antivol. Les mécanos et l’équipe, bien que très sympas et pleins de compassion, ne peuvent rien pour nous compte tenue de l’heure avancée. Il va falloir se résoudre à laisser notre voiture sur place tout le week-end, laquelle n’est plus assurée à compter du dimanche.
Bref, on a réussi à louer une voiture entre deux (une magnifique Twingo bleue Gordini), à trouver une assurance temporaire pour notre 208 et à charmer joli papa qui devra encore se rappeler au bon souvenir de ses boulets de fille et de gendre la semaine prochaine en allant récupérer la voiture !

Mais là encore, un grand Merci par avance !!!